vivons heureux

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(vivons heureux en arpentant la rue)

lundi 2 juin 2014

Première séance : le bonheur s'il s'expose















Le projet d'ateliers étant lié, intrinsèquement, au numérique, nous voici pour la première séance à la Gaîté lyrique, qui présente en ce début d'année une exposition de Stefan Sagmeister sur le bonheur, The Happy show.
Stefan Sagmeister est un graphiste et plasticien allemand à qui l'on doit, entre autres, les pochettes de certains disques des Rolling Stones ou de Lou Reed.














The Happy show consiste en une sorte de journal intime, écrit directement sur les murs, dont le thème est la quête du bonheur (par la réflexion, par la drogue, par la méditation, ou encore la mention d'enquêtes dont Sagmeister avoue qu'il a choisi celles qui l'arrangeaient). 














Sagmeister écrit en allemand, se fait traduire le texte, le recopie, fait des fautes, griffonne.




























Les questions qu'il se pose prennent aussi la forme de vidéos, d'installations...














Nous aussi nous sommes allés écrire sur les murs (un escalier était réservé à cet effet aux visiteurs).















Un atelier numérique où l'on écrit au feutre ? Mais oui, pourquoi pas ? Nous avions du wifi, mais pas encore de tablettes, alors le numérique fit le mur. 



















(et c'était bien)

*

Consignes d'écriture

Lors de cette première séance (et alors que dans les suivantes il faudra tenter de parler au nom d'un personnage fictif), il s'agit d'utiliser son expérience personnelle. Comment définir le bonheur ? Comment dire ce qu'il a été, ce qu'il pourra/it être ?
Pour y parvenir, l'exercice s'inspire d'un ouvrage de Joachim Séné intitulé La Crise : l'auteur part d'un tag trouvé dans le métro (La crise c'est à la fin de chaque moi/s)  pour écrire un livre en interrogeant implicitement le lecteur sur ce que signifient ces deux mots, "la crise".

"La crise" ne demande pas d'où vient l"argent.
"La crise" sauve l'entreprise - au fait, merci pour ton départ volontaire, sans rancune, à la prochaine.
"La crise" remue le couteau dans ta plaie.


















L'idée, pour l'atelier, est d'inverser les termes en écrivant deux séries de phrases sur le bonheur. Il s'agit tout d'abord d'écrire dix phrases qui commencent toutes par Le bonheur, c'était... en s'inspirant de sa visite de l'exposition comme de ses souvenirs.
On écrit ensuite dix autres phrases qui, elles, commencent par Le bonheur, ce sera - et non pas ce serait. Pourquoi le futur, et non le conditionnel ? Cette réflexion vient d'un passage du journal de Stefan Sagmeister : il s'agit de ne pas se brider, de ne pas anticiper l'entrave, mais au contraire d'affirmer un bonheur futur, même sans savoir (bien sûr) s'il existera.
Une extension possible de cet exercice : écrire une troisième série de phrases, dans laquelle le bonheur, comme la crise, sera encadré par des guillemets. "Le bonheur", ce sera...
("le bonheur" ? Qu'est-ce que c'est, au juste ? Une injonction contradictoire ? Une expérience inaccessible ?)

Après une lecture à voix haute des phrases, chacun choisit ses deux préférées. Rendez-vous dans  l'escalier des tags pour les écrire sur les murs, laisser ainsi une trace, même éphémère, de son passage..

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