vivons heureux

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(vivons heureux en arpentant la rue)

lundi 2 juin 2014

Deuxième séance : dans la rue


Lors de la deuxième séance d'atelier, nous nous sommes retrouvés à Poissy, tout d'abord à la médiathèque, où j'ai présenté aux élèves des extraits du film d'Agnès Varda, Daguerréotypes. Ce qui change, ce qui ne change pas, le mobile, l'immobile, voilà le sujet du film et celui de mon prochain livre, Décor Daguerre, dont je leur ai dit un mot.





Daguerréotypes est un film où, si l'on excepte les premières images (lorsque le magicien Mystag apparaît devant la Tour Eiffel) on ne voit jamais la ville sous un angle touristique. On y retrouve, au contraire, la vie quotidienne dans ce qu'elle a de plus banal, de plus simple. Cependant, et pour cette raison même sans doute, le film a fait le tour du monde : les étrangers ont eu l'impression de découvrir une France authentique. 
Un quotidien de 1975 à la fois très éloigné de celui des adolescents qui découvrent le film, et en même temps très proche : qui ne saurait parler du commerce, des boutiques, magasins, petites ou grandes surfaces où il se rend ? Ainsi, nous réfléchissons à ce qui a évolué, à ce qui est apparu, a disparu... Mélanie Roux et moi en profitons pour parler un peu de Paris, poser quelques questions : qu'est-ce qu'un arrondissement ? Combien y en a t-il ? Qu'est-ce que la rive gauche, la rive droite ? Trouve-t-on des îles à Paris ? Et comment passer d'une rive à l'autre ? Etc.

Puis nous nous rendons dans la rue la plus commerçante de Poissy pour prendre des photos des vitrines.















































jour de saint-valentin, comme on le constate vite... Et la rue tout entière semble alors vouée au rouge.






















































De retour à la médiathèque, nous voilà prêts à entamer le projet : inventer une rue dans laquelle chaque élève tiendra boutique et, devenu commerçant, rédigera son journal dans les moments de creux - qui nous dit en effet que la boulangère, que le fleuriste ne bloguent pas, une fois les commandes passées, les clients servis ? A certains moments, le texte sera réaliste. A d'autres, comme dans le film de Varda, une magicienne apparaîtra et la rue changera de forme : la nuit tombera en plein jour, le magasin pourra se métamorphoser...


















Mais n'anticipons pas. Il nous faut d'abord :
  • trouver le nom de la rue
  • déterminer les commerces : qu'est-ce qu'on garde ? Qu'est-ce qui manque ? De quoi rêveriez-vous ? Quelle boutique imaginaire pourrait-il y avoir ?
  • créer son personnage de commerçant : lui donner un nom et un prénom, une origine géographique, un âge. Quelles études a-t-il faites ? Comment s'appelle son commerce ? A-t-il une famille ? Il faut également lui attribuer des caractéristiques physiques tout en sachant qu'on ne les dévoilera peut-être pas. D'autres informations pourront être tenues secrètes : ses goûts, ses rêves, ses secrets, ses déceptions, ses espoirs, ses projets, ses envies...
  • enfin, dessiner le plan de la rue pour bien l'avoir en tête. Les commerces seront groupés en fonction des groupes d'élèves qui travailleront ensemble. 

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